Démarche
Au milieu d’une prairie, ancien pâturage à l’abandon depuis plusieurs années, et où les ronces amènent naturellement vers un milieu forestier…
Comment implanter un écosystème productif agroécologique* ?
*Construire et produire sans dénaturer le lieu
Protéger l’existant, en premier lieu la vie du sol.
- Préparer les zones de plantations par simple bâchage.
- Ne pas retourner la terre, ne pas la tasser.
- Pas de tracteurs.
- Nourrir par simple paillage avec du foin local nos bénévoles préférés : vers de terre et autres travailleurs du sol, seuls autorisés à le brasser.
- Implantation de multiples fixateurs d'azote, qui, en plus d’augmenter la beauté et la biodiversité, rendent l’azote de l’air assimilable par les racines de nos fruitiers.
- Préserver la prairie. Ne faucher que le strict minimum, juste de quoi circuler à pied dans la forêt jardin en admirant les successions florales.
La biodiversité, gage de résilience
Pour favoriser l’équilibre entre les différentes espèces, nous avons choisi d’implanter peu de spécimens mais une grande variété à tous les niveaux : fruitiers d'espèces locales et de variétés différentes, fruits rouges et noirs, plantes aromatiques et maraîchères, fleurs, arbres et arbustes recréant des haies accueillantes.
Pour tenter de préserver l’équilibre entre les “ravageurs” et les auxiliaires, nous décidons de ne pas planter en monoculture.
Pour attirer de nouvelles espèces animales et végétales, nous avons créé une mare, recueillant les eaux pluviales de nos toitures en alimentant au besoin nos cultures.
Nous partageons une partie du terrain avec une faune sauvage : chevreuils, sangliers, blaireaux, renards et autres animaux sillonnent librement notre terrain avant de limiter leur circulation en dehors de la zone clôturée et préserver leur habitat sur une zone du terrain qui inclut les grottes (pour les chauves-souris).
La création de haies et d’abris divers (nichoirs, tas de bois, etc.) pour les insectes et les oiseaux va nous permettre de nous appuyer sur ces auxiliaires qui complètent le travail fait par nos bénévoles préférés (les vers de terre). Ainsi, l’espace clôturé va devenir un refuge pour une faune que l’on découvre au fil de nos plantations.
La topographie du Pays d’Auge nous a conduit à imaginer un modèle expérimental propre inspiré des approches agroécologiques existantes.